Une étude nécessaire dans un contexte de réforme.
Le rapport remis en août par la Députée du Nord Charlotte Lecocq, en réponse à une commande du Premier Ministre, propose de transformer radicalement le modèle de la santé au travail en France, faisant abstraction de la dynamique actuelle de transformation des Services de Santé au Travail Interentreprises (SSTI) initiée depuis la loi Travail de 2016, et sans disposer de données sur l’image ou les résultats réels des services.
Présanse a donc commandé au mois d’avril 2019 à l’Institut Harris Interactive, une enquête indépendante approfondie auprès d’un échantillon représentatif de 410 dirigeants d’entreprises de 1 à 249 salariés pour recueillir la vision de ses principales parties‑prenantes.
Le premier enseignement positif est que les sujets de santé au travail sont perçus comme des enjeux prioritaires pour les employeurs du secteur privé.
Dès lors, quel regard portent les employeurs sur les Services de Santé au Travail Interentreprises ?
Pour 72 % des dirigeants, de TPE/PME, les Services de Santé au Travail disposent d’une image positive et plus particulièrement dans les entreprises de plus de 50 salariés (85 %). Ils sont également 76 % à apprécier le professionnalisme des équipes et des intervenants. Les Services de Santé au Travail sont généralement considérés comme dignes de confiance (77 %), indispensables (68 %) et à l’écoute des besoins (60 %).
Cette perception contraste avec les verbatims plutôt négatifs recueillis par la mission conduite par Madame Lecocq et qui justifiaient pour partie une remise en cause profonde. Elle confirme en revanche les études de satisfaction conduites par les SSTI auprès de leurs entreprises adhérentes.
Un second volet de cette enquête a été réalisé sur les salariés : une restitution en sera faite à l’occasion du congrès Préventica Paris